LES VOYAGES COMME SOURCES D'INSPIRATION

Jean Fusaro est né à Marseille, en 1925, d’un père italien et d’une mère française. Très vite, sa famille s’installe à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse. De 16 à 21 ans, il fréquente l’école des Beaux-arts, se lie d’amitié avec d’autres étudiants, notamment André Cottavoz et Jacques Truphémus. Ensemble , ils forment le groupe des « Sanzistes », en opposition aux nombreux peintres se revendiquant impressionnistes, pointillistes, cubistes , ou encore dadaïstes…

C’est aux Beaux-Arts qu’il fait également la connaissance de sa première femme avec laquelle il a trois enfants. La famille s’installe à Oullins, de 1948 à 1968, dans l’un des appartements dans la grande maison familiale de son épouse, située rue d’Agadir. Très investi dans la vie de quartier, Jean rejoint le club de foot l’Olympique Oullinois et devient entraîneur des minimes durant quelques années. Parallèlement, sa carrière de peintre prend son envol, avec un style se rapprochant de celui de Raoul Dufy.

En 1953, il obtient, avec son ami André Cottavoz, le prix Fénéon, une distinction qui récompense, chaque année depuis 1949, un jeune écrivain et un jeune peintre ou sculpteur dans une situation modeste afin de les aider à poursuivre leur formation.

Dans les années 1950, il expose à Lyon, galerie des Jacobins, galerie Folklore, puis à Paris Galerie Art vivant. L’artiste lyonnais est rapidement remarqué dans la capitale et est alors invité à exposer en Angleterre, au Canada, en Suisse ou aux États- Unis et de façon permanente à la galerie Tamenaga (Japon, Paris, États-Unis). Attiré par l’aventure, il s’inspire de ses voyages pour ses peintures. Séte, Venise, Rome, Instanbul… De nombreux tableaux ont pour sujets les ports. Il peint également de nombreuses œuvres représentant Oullins, ses rues, ses toits. Au-delà des toiles, sa peinture s’affiche aussi sur les murs de l’église Saint-Jacques-des-Arrêts dans le Beaujolais ou encore sur un des vitraux de l’église de Vourles.

Habitant désormais Cailloux-sur Fontaine, c’est avec plaisir qu’il est revenu à Oullins pour le vernissage de son exposition en novembre dernier. Une belle manière de se remémorer ses souvenirs et de revoir les décors qui l’ont inspiré durant de nombreuses années.