Quatre instrumentistes et quatre chanteurs-acteurs, dont l’incandescente Judith Chemla, donnent corps à Mélisande, et voilà le fleuron du symbolisme français, unique opéra de Debussy réduit à l’essence, jusqu’à l’os. Entreprise audacieuse, mais légitime : l’ambition de Debussy, n’était-elle pas de débarrasser l’opéra de tous ses ornements et de ses maniérismes ?
À l’origine, la pièce de Maeterlinck : une transposition du mythe de Tristan et Yseult qui met en scène deux jeunes gens irrésistiblement amoureux mais empêchés par la présence d’un mari âgé et violemment jaloux. Leur amour ne pourra s’accomplir que dans la mort.
Depuis longtemps, Debussy cherchait une forme musicale où les personnages chanteraient naturellement et non dans une tradition surannée. Ici, la matière littéraire est indéniablement novatrice pour un ouvrage lyrique, faisant alterner folle sensualité et noire violence.
Aujourd’hui, un pas de plus et nous y sommes : une femme dont on ne sait rien, entre deux hommes, une femme qui ne veut pas se plier ; une histoire de jalousie, de passion et de révolte, et la mort pour finir. Mais une mort choisie, contre toute convention.

Grande salle

Les dates :

• 27 et 28 février : 20h
• 2 et 3 mars : 20h
• 5 mars : 16h

Durée estimée : 1h30 / conseillé dès 14 ans