Antoine Heurtel
Quel est votre parcours d’Oullinois ?
Je suis né à Lyon Sud et j’ai grandi près de la piscine d’Oullins, avant de déménager et passer la majeure partie de mon enfance dans le quartier de Montmein. Par ailleurs, j’ai suivi ma scolarité au lycée Saint-Thomas d’Aquin et j’ai intégré le conseil municipal des enfants de 2005 à 2007. Après des études au sein du master de Bio-Informatique de Lyon1, je viens de décrocher, voilà quelques semaines, un premier emploi de développeur web. J'ai également une passion artistique qui est l'audiovisuel. Je réalise régulièrement des courts-métrages ou d'autres projets dans ce domaine.
Depuis la fin de mes études, j'ai davantage de temps pour m'investir dans cette mission.
Comment êtes-vous devenu porte drapeau ?
Lorsque je faisais partie du conseil municipal des enfants, j’ai souvent participé aux commémorations. J’aimais beaucoup assister à ces cérémonies. Comme l’évoquait si bien mon professeur d’histoire, le monument aux morts est l’occasion unique de rendre hommage à tous ceux qui se sont battus pour la liberté. Mon arrière-grand-père, décédé en 1998, a été résistant, emprisonné à Montluc, puis déporté lors de la Seconde Guerre mondiale.
Connaissant mon engagement citoyen, mon arrière-grand-mère m’a demandé si je serais intéressé pour être porte-drapeau de l’association des rescapés de Montluc. J’ai donné mon accord, mais je ne suis pas allé jusqu’au bout de la démarche. Puis, à la fin de mes études, j’avais davantage de temps pour m’investir dans cette mission. Alors, j’ai demandé à une ancienne camarade de classe, Anaëlle Caillet, aujourd'hui conseillère déléguée à la jeunesse et au devoir de mémoire, de me donner des conseils. Elle m’a mis en contact avec l’association du Souvenir Français, et je suis devenu un de leur porte-drapeau en janvier dernier.
Quel est le rôle du porte-drapeau et le protocole ?
En tant que porte-drapeau, je représente l’association Le Souvenir Français pour la Métropole de Lyon.
Cette association, fondée en 1887 et reconnue d'utilité publique depuis le 1er février 1906, a pour vocation d'honorer la mémoire des soldats morts pour la France. Par conséquent, j’assiste à de nombreuses commémorations, comme celle de la Libération d'Oullins, qui a lieu le 3 septembre et celle du 11 novembre.
Le porte-drapeau doit suivre un protocole strict : respecter le garde-à-vous, porter des gants blancs, une calotte et un costume sombre. Dans un premier temps, le drapeau est incliné, puis relevé sur la première note de la Marseillaise, et enfin remis au sol avant les discours. La durée de l’engagement du porte-drapeau se manifeste par une médaille que l'on reçoit, plus ou moins importante au fil du temps.
Octobre 2021