Depuis près de quinze ans, Pierre Poty se consacre à l’orthoprothésie, un domaine de la
santé spécialisé dans l’appareillage médical. Responsable du site oullinois de la filiale
française de l’entreprise Ottobock, il conçoit des prothèses et des orthèses sur mesure, afin de compenser les handicaps et redonner leur autonomie à ses patients. Portrait.

Victime d’un grave accident de scooter à l’âge de 16 ans ayant conduit à l’amputation de sa jambe droite, Pierre Poty a fait de cette épreuve une force qui lui a inspiré sa vocation. « L’orthoprothésiste de la structure qui a assuré mon suivi médical, m’a donné l’envie de poursuivre dans cette voie et est même devenu, par la suite, mon employeur », confie-t-il.

En 2010, son BTS d’orthoprothésiste en poche, il intègre l’entreprise Rhône orthopédie installée à la Saulaie. Depuis 2017, il est responsable d’une équipe de 23 spécialistes ; une fonction dans laquelle il a été conforté après le rachat de sa société par Ottobock. Fondée en 1919 à Berlin, cette entreprise familiale à dimension internationale possède 40 centres d’appareillages en France et met son savoir-faire à disposition des personnes atteintes d’un handicap physique pour fabriquer des prothèses et des orthèses sur mesure et adapter des fauteuils roulants à leurs besoins.

Fortement engagée dans le soutien aux athlètes paralympiques, c’est logiquement qu’elle est devenue partenaire officiel des Jeux Paralympiques 2024 et a installé à Paris, le temps de la compétition, un « repair center » dans lequel elle a assuré la réparation gratuite des prothèses et orthèses des athlètes. Trois membres de l’équipe de Pierre, épaulés par une technicienne, ont participé à cette aventure. « Nous sommes très fiers d’avoir offert ce service aux athlètes paralympiques », souligne-t-il. Ce professionnel de santé milite également pour une meilleure prise en charge financière des prothèses sportives, souvent très coûteuses.

UN MÉTIER AU SERVICE DES AUTRES

Au quotidien, Pierre est directement impliqué dans chaque étape du processus de fabrication des prothèses. « Nous faisons des moulages, des essayages et des ajustements pour que les appareils soient parfaitement adaptés à leurs utilisateurs », explique-t-il. « C’est un métier très varié et chaque appareil est unique. Nous sommes en contact permanent avec les patients et les thérapeutes, ce qui rend notre travail à la fois exigeant et gratifiant. »

La fierté de Pierre réside dans la capacité de son métier à redonner mobilité et autonomie à ses patients.

Savoir que je peux aider les gens grâce à mon travail est une chose qui me tient à cœur. Mon objectif est de permettre aux personnes de mener une vie aussi proche que possible de la normale.

Octobre 2024