Amélie Coquard
Pouvez-vous présenter votre lien avec Oullins en quelques mots ?
Je m’appelle Amélie Coquard, j’ai 25 ans et je suis née à Oullins (ou plutôt à la maternité de Pierre-Bénite) et je suis enseignante. J’ai passé toute ma jeunesse ici, entre les quartiers du centre, du Revoyet, les promenades au parc Chabrières, le sport au PLO… Après la réussite de mon master, deux expériences d’enseignante formatrices à Mions et Saint-Fons, il m’apparaissait naturel de demander mon affectation à Oullins et de revenir m’installer ici.
Vous êtes donc à la fois une ancienne élève oullinoise et une nouvelle enseignante oullinoise !
Absolument ! Je me suis toujours dit que "plus tard, je serai maîtresse". Petite, j’étais scolarisée à Jean Macé. J’ai adoré ! Je me souviens encore de toutes mes maîtresses, des directeurs, M. Tête, Mme Marsella… Dès l’âge de 15 ans, je savais que j’allais travailler avec les enfants. J’ai commencé à entraîner les jeunes à la GRS et j’ai passé le Bafa. Après avoir papillonné entre plusieurs idées à l’adolescence, ce choix de carrière m’est apparu évident au moment de l’affectation pré-baccalauréat.
Avez-vous un souvenir précis de votre scolarité à Jean Macé ?
Je me souviens avoir participé à deux Zoullimômes notamment lorsque j’étais en CM2, avec le musicien intervenant Stanislas Pierrel. Au-delà du plaisir de chanter, je me rappelle ce sentiment particulier d’être sur la scène du Théâtre de la Renaissance. Du trac mêlé avec de l’excitation d’être dans ce lieu impressionnant, de jouer devant les parents, de se dire que "c’est du sérieux"…
Ce n’est donc pas un hasard si les élèves de ma classe font également les Zoullis. Au début d’année, lorsque les musiciens intervenants de la Ville sont venus nous rencontrer pour connaître nos souhaits, j’ai tout de suite demandé à participer aux Zoullis. Le thème de cette année est "Dans mon sac, il y a". Nous avons quatre chansons à apprendre, avec de la mise en scène. La musicienne Diane Delerce vient tous les lundis. Bien sûr, dans le contexte particulier où nous sommes, la perspective de se produire face à un public est compromise. Mais les enfants s’investissent et sont motivés , parfois même jusqu’à nous surprendre, comme cet élève très réservé qui s’est récemment porté volontaire pour être soliste sur une chanson.
J'ai passé toute ma jeunesse entre les quartiers du centre, du Revoyet, les promenades du parc Chabrières, le sport au PLO...
Participez-vous à d’autres projets artistiques ?
Oui. Outre les ateliers d’arts plastiques que nous avons en classe, et qui font partie du programme, mes élèves font de la danse en EPS. À mi-chemin entre le sport et l’art, la danse leur apprend beaucoup de choses sur leur corps. En tant que gymnaste, j’ai ajouté quelques éléments de GRS, notamment un travail avec un cerceau. Leur chorégraphie fera l’objet d’une présentation devant d’autres écoles, dans le cadre d’une rencontre "danse" de l’Usep.
L’enseignement, c’est votre vocation et donc le sport, c’est une passion qui a marqué votre enfance ?
Je pratique la GRS depuis presque 18 ans et j’ai toujours été au PLO. Un de mes souvenirs de jeunesse à Oullins
est lié au sport. Avec mon équipe de GRS, nous avions terminé sur le podium au championnat de France. Nous avons été invités par la Ville à une grande cérémonie au gymnase Herzog qui récompensait les sportifs de l’année. Quand est venu le tour de mon équipe de monter sur scène, de recevoir une médaille (que j’ai encore !), d’être applaudie… C’était très impressionnant pour des enfants de 9/10 ans comme nous mais j’en garde un très très bon souvenir.
Avril 2021