Brendan Renault
champion à la hauteur
Comment avez-vous débuté le trampoline ?
Lorsque j’étais petit, mon cousin faisait de la gym et je trouvais ça rigolo de faire comme lui. Alors mes parents m’ont suggéré d’essayer le trampoline. J’avais tout juste six ans. J’ai tout de suite aimé sauter ! Mes entraînements ont été pris en charge par Florent Dubost dès le début. C’était pour lui aussi ses premiers pas d’entraîneur et nous avons évolué et grandi ensemble. Il a accompagné ma progression et je suis fier du chemin parcouru.
Pouvez-vous nous parler de ces grands étapes qui ont jalonné votre carrière sportive ?
À force d’application et de travail, nous avons rapidement atteint le niveau national. Ma première qualification a eu lieu en 2006 pour les championnats de France de deuxième division à Antibes. J’ai fini quatrième. La performance n’était pas exceptionnelle mais cela m’a permis de découvrir comment se passait une compétition et de remporter, quelques années plus tard, un titre de champion de France espoir en 2010, puis deux médailles d’argent au championnat d’Europe junior par équipe et en épreuve synchronisée de 2012. C’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé de vraiment m’investir et de me donner les moyens de réussir avec une séance de musculation et six entraînements techniques par semaine. Le trampoline est un sport de répétition qui nécessite de gros efforts pour atteindre le très haut niveau, pour arriver au geste parfait et pour être classé parmi les meilleurs.
Ce que vous avez brillamment réussi à faire le 19 novembre dernier à Sofia…
Nous sommes cinq athlètes du Cisag a avoir décroché notre qualification pour ces championnats du monde. Florestan Riou, qui a remporté la 3e place chez les 15-16 ans, Jade Beyrouti qui s’est classée 16e dans la même catégorie et Zélie Riou et Cléa Brousse qui ont pris les 23e et 24e places chez les 13-14 ans. Pour ma part, c’est chez les 17-21 ans que j’ai tenté de m’imposer. Après un échauffement difficile en début de journée – je ne suis vraiment pas du matin ! – j’ai réussi à me remobiliser lors de la qualification pour la finale que j’ai décrochée in extremis en prenant la huitième et dernière place. C’était un gros soulagement car j’avais atteint mon objectif. J’ai donc abordé la finale sans trop de stress et en passant le premier. Nous sommes jugés sur notre temps de vol, notre exécution, nos déplacements par rapport au centre du trampoline et la difficulté des figures que nous proposons. J’ai mis la pression sur mes adversaires en réalisant une bonne prestation… Il m’a fallu ensuite patienter une bonne demi-heure que mes adversaires se succèdent. Plus le temps passait et plus j’étais euphorique et intenable ! J’ai tout de même mis à profit cette attente pour revoir les paroles de la Marseillaise, sait-on jamais… Et effectivement, la délivrance est arrivée avec ce titre de champion du monde !
Quels sont vos objectif pour les années à venir ?
Je suis encore plus motivé qu’avant, j’ai encore plus confiance en moi. Je vis aujourd’hui à Paris pour mes études de kiné mais je suis prêt à faire les efforts nécessaires pour atteindre les performances des seniors et pourquoi pas, me qualifier pour les prochains Jeux Olympiques. Mais le challenge est plus que difficile car il n’y aura que seize qualifiés à l’échelle mondiale. Je compte aussi sur de bons résultats en coupe et en championnat du monde...
Janvier 2018