Suzanne Jordery
une vie à tisser des liens
Son nom ne vous est probablement pas inconnu et pour cause : Suzanne Jordery est la fille de Paul Jordery, maire d’Oullins de 1947 à 1977. De ces années, « Suzon » - comme ses amis aiment à l’appeler - ne garde que de bons souvenirs. Ceux liés au jumelage notamment, avec une amitié qu’elle a vu se construire et à laquelle elle a participé activement, mue comme son père par la volonté de ne jamais faire revivre à nos enfants les horreurs de la guerre.
Présidente d’honneur du Comité consultatif oullinois des jumelages, elle reste la mémoire de ces échanges. « Nürtingen est une très jolie ville et les voyages auxquels j’ai participé m’ont permis de me faire de nombreux amis. »
L’amitié est d’ailleurs très importante pour cette nonagénaire qui a toujours cultivé le partage et les échanges, dans sa sphère privée comme dans sa vie professionnelle. Visiteuse et enquêteuse dans le domaine social pendant près de 20 ans à Oullins, elle a eu l’occasion de rencontrer des familles toutes plus attachantes les unes que les autres. « J’aime le contact avec les gens, explique-t-elle avec enthousiasme. Je pense encore souvent à ces familles malgaches, sénégalaises, tunisiennes… qui m’ont accueillie et m’ont permis de découvrir leur façon de vivre, leurs coutumes. »
La vie n’a pas toujours été simple pour cette femme dynamique et pleine d’humour, mais les épreuves du quotidien l’ont rendue plus volontaire et toujours prête à cueillir le bonheur là où il se trouve. Après 44 années passées à Montmein, quartier cher à son cœur, elle profite depuis 2010 du cadre chaleureux de la résidence municipale La Californie. Dans son studio du troisième étage, elle tient à garder son autonomie mais apprécie les services du lieu (restauration, sécurité, animations…).
« C’est une résidence que j’ai vu construire à la fin des années 60 et à laquelle je suis attachée. Je suis bien heureuse ici, ajoute-t-elle. L’équipe encadrante est bienveillante et à l’écoute. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer et heureusement car je n’aime pas rester sans rien faire ! »
Manuelle, Suzanne profite de son temps libre pour dessiner, une passion qui l’anime depuis longtemps, mais également pour lire, broder ou cuisiner. Son seul regret ? Ne pas avoir de balcon pour cultiver quelques fleurs. Mais elle profite des jardinières installées sur la terrasse de Josette, une résidente avec qui le courant est immédiatement passé, à tel point qu’elles se nomment elles-mêmes les jumelles !
« Il n’y a pas de hasard, dans la vie ! », comme Suzanne aime à le rappeler avec malice...
Octobre 2016