Philippe Blanc
des racines et des ailes
Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots votre parcours professionnel ?
Je connais l’école Saint-Thomas d’Aquin depuis 1962 car c’est l’année où j’y suis devenu élève. Après des études d’histoire, je suis parti enseigner en Afrique, j’ai dirigé une école dans la Loire puis une autre à Marseille. J’aurais finalement pu ne jamais revenir à Oullins mais c’est une ville dans laquelle ma famille est installée depuis 1870 et que j’aime profondément.
Que retenez-vous de ces trois décennies à la tête d’un centre scolaire accueillant chaque année plus de 3 000 élèves ?
Ce qui m’a plu à Saint-Thomas, c’est à la fois l’enracinement de ce lieu dans une histoire, une tradition et un esprit dominicain et en même temps cette capacité à s’ouvrir aux autres et à se tourner vers l’international. Il était essentiel pour moi de donner aux élèves « des racines et des ailes » indispensables à leur épanouissement personnel. Je dois également saluer l’implication de l’équipe enseignante et encadrante avec laquelle j’ai pu développer des projets formidables.
Quelle place l’Histoire tient-elle dans votre vie ?
Je reste fondamentalement un professeur d’histoire et j’enseigne encore cette année à une classe de sixième. Ces élèves ont une fraîcheur d’âme et un enthousiasme fabuleux qu’il faut les aider à développer et enrichir. Plus on creuse l’histoire, et notamment celle d’Oullins, plus les découvertes sont riches. C’est avec cette volonté que j’ai participé en 1982 à la création de Pour l’histoire d’Oullins, une association dont je suis désormais président. C’est un réel bonheur de travailler avec cette petite équipe très efficace.
Comment envisagez-vous votre vie de jeune retraité ?
Je vais prendre le temps de voyager, partir à la découverte des Incas et de Machu Picchu… Je vais aussi m’appliquer à cultiver les amis et la famille car je reconnais aujourd’hui les avoir un peu négligés par la force des choses. J’ai trois enfants que je n’ai pas vraiment vu grandir et je ne veux pas commettre la même erreur avec mes petits-enfants. Je veux pouvoir vivre à mon rythme, lire et écrire, faire des recherches historiques, pourquoi ne pas retourner à la fac pour étudier l’histoire de l’art ou encore me remettre à l’apiculture que j’avais découverte avec mon père…
Juin 2016