Danielle Pavin

Plaqueminier, Néflier, Yucca, Cyprès, Pommier d'amour et même fougère arborescente de Vanuatu, les espèces et les souvenirs se mêlent dans le très beau jardin de Danielle Pavin, une octogénaire Oullinoise pleine d'entrain.

Mon jardin : ce n'est pas du travail, mais un vrai plaisir !

Présentez-nous ce beau jardin !
Nous sommes ici dans le quartier de la Clavelière-Malletière et dans la maison que mes grands-parents ont fait construire dans les années 1920. Mon mari et moi ayant longtemps habité en Ardèche, nous avons eu la chance d’en faire notre résidence secondaire à partir des années 1990. Depuis le décès de mon époux en 2006 et les années passant, elle est devenue mon lieu de vie. À l’époque, le jardin n’était rien d’autre qu’un parallélépipède parfait. C’est aujourd’hui un petit bout de nature qui est volontairement peu structuré et même assez fouillis. Je suis tout le temps dans mon jardin. Ce n’est pas du travail mais un vrai plaisir, et la nature m’aide beaucoup ! Regardez cet arbre, c’est un cotonéaster. Avec ces petites baies rouges orangées, il fait le plaisir des oiseaux. Un peu plus loin, vous avez deux pêchers qui ont poussé spontanément. Tous les végétaux que l’on peut trouver ici sont des vivaces donc ils se débrouillent tout seuls. Ils sont volontairement très serrés pour s’autoprotéger : les petits font de l’ombre pour les racines des grands qui, eux, ont la force d’aller puiser de l’eau en profondeur. Je fais régulièrement des boutures qui poussent ensuite très facilement. Pour cela il faut être patient et bien observer la nature. Un peu d’entretien est évidemment nécessaire. Mais grâce à mon sécateur télescopique et mon échenilloir, je suis bien équipée !

Parlez-nous de sa diversité…

Beaucoup d’arbres ou de plantes sont des souvenirs de voyages. Je courais la planète pour faire de la montagne et de l’escalade notamment. Groenland, Amérique latine, Arabie Saoudite… Mais avant de parcourir le monde, j’ai passé mon enfance à Oullins. Ma maman était modiste quand ces dames portaient encore des chapeaux. Puis elle a ouvert  Le bon goût  au 102 de la Grande rue, un magasin de vaisselle et cadeaux bien connu des Oullinois à l'époque et qui est devenu, depuis, un magasin de vêtements. Les temps ont beaucoup changé ces dernières années. Pour me documenter sur le jardin, je consulte régulièrement des revues. Certaines d’entre elles ont une quinzaine d’années maintenant et à l’époque, il était impensable que des oliviers ou des lauriers poussent dans notre région. Aujourd’hui, c’est tout à fait commun. Les choses se transforment, évoluent, il faut s’adapter. Regardez ce laurier rose, il a l’air de se plaire ici, non ?

Que représente, pour vous, ce jardin ?

Quelle que soit la saison, je vis dans mon jardin. J’y passe beaucoup de temps, que ce soit pour l’entretenir mais aussi pour y papoter ou bouquiner. Je suis aussi fréquemment à l’avant de ma maison, ce qui me permet de discuter avec les passants, souvent intrigués par ce jardin et sa diversité. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai fait la connaissance de Pierre Laforêts, conseiller municipal délégué à l'environnement et aux espaces verts.
C’est lui qui m’a parlé du concours des balcons et jardins fleuris organisé l’été dernier par la Ville et qui vient de me remettre le premier prix. Un grand merci pour cette distinction ! J’aimerais que cette initiative puisse faciliter la mise en réseau des jardiniers Oullinois. J’adore faire pousser, bouturer, transmettre mais je ne connais pas beaucoup de monde qui partage cette passion. Je suis d’ailleurs à la rechercher de quelqu’un qui pourrait m’aider à faire vivre mon potager. Cette mission a été remplie avec talent pendant 26 ans par un voisin mais il n’est malheureusement plus disponible. Je suis donc à la recherche d'un ou une passionné(e) de potager qui pourrait m'accompagner dans cette grande aventure qu'est le jardinage...

 

 

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