Citoyenneté
Centenaire de la Guerre 14/18
Mis en ligne le
Ce dimanche 11 novembre, près de 500 Oullinois s'étaient rassemblés au Monument aux Morts puis devant l'Hôtel de Ville pour commémorer le centenaire de l'armistice de 1918.
A cette occasion, deux lectures ont été effectuées par de jeunes Oullinois : des extraits d'une lettre écrite par un enfant à son professeur parti à la guerre par des enfants du CME et une intervention évoquant le quotidien des tirailleurs sénégalais par des élèves de la Cité scolaire parc Chabrières.
Une centaine de choristes issus des différents formations musicales associatives de la ville ont interprété la Marseillaise en clôture de la cérémonie.
Extrait du discours de Mme Clotilde Pouzergue, Maire d'Oullins :
"Victor Hugo disait en 1848 : « Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux. ». Il y a presque 200 ans, Victor Hugo nous mettait déjà en garde.
Notre mémoire est trop souvent passive, vécue comme une possibilité de s’informer seulement, et non de réfléchir, une mémoire vécue comme la possibilité de consommer le passé et non d’agir sur le présent.
Il est donc temps de reprendre notre avenir en main en agissant sur le présent.
Comment ? me direz-vous.
Tout d’abord en ne restant pas enfermé dans notre passé.
Alors que nous rendons hommage aux morts pour la France, il me semble tout aussi nécessaire de penser aux soldats Français en opération extérieure. Je pense également aux forces de l’ordre qui nous protègent au quotidien sur l’ensemble du territoire. Je pense enfin aux journalistes, qui à leur manière, risquent leur vie pour nous, pour la liberté d’expression et d’information qui nous est chère.
Ensuite, la force de nos convictions humanistes ne doit pas faiblir, elle doit chaque jour être renouvelée pour nous préserver de la division et nous prémunir des promesses flatteuses de l’individualisme exacerbé.
Le protectionnisme et le repli sur soi ne sont jamais des réponses satisfaisantes.
L’histoire nous a d’ailleurs enseigné que la seule vraie réponse, c’est la solidarité. En effet, même dans les périodes les plus sombres de l'histoire, des expressions d'humanité se sont manifestées. Je pense notamment à ces fameuses scènes de fraternisation entre soldats ennemis justement lors de la première guerre mondiale.
Oui l'homme est capable du pire comme du meilleur.
Faisons en sorte que le meilleur l'emporte et exprimons notre humanité.
Enfin, transmettons la mémoire à notre jeunesse en lui délivrant aussi un message d’espoir et de paix. Soyons fiers d’œuvrer au quotidien pour la préservation des équilibres garants de toute stabilité."